Retour sur cette mesure proposée en décembre dernier dans les hôpitaux de Paris afin d’inciter les soignants à rester disponibles pendant les fêtes de fin d’année.
Qui était concerné ?
Cette mesure a été proposée le 13 décembre par le directeur de l’AP-HP, le CHU d’Ile-de-France. Pour faire face à la pression hospitalière liée au Covid-19 et à la propagation nouvelle du variant Omicron, les hôpitaux étaient à la recherche de personnel supplémentaire pendant les fêtes. Cette proposition ressemblait encore une fois à un appel désespéré lancé vers des soignants déjà épuisés par presque deux ans de surcharge.
Ce qui était proposé
Cette mesure proposait aux soignants le rachat de leurs jours de congés pendant les fêtes en échange de 200€ bruts supplémentaires par jour travaillé. Ce rachat pouvait s’étendre jusqu’à 2000€ pour 10 jours. Dans le cas d’un rachat, les congés n’étaient pas perdus et pouvaient toujours être pris ultérieurement.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle offre incitative est mise en place par la direction des hôpitaux de Paris. Martin Hirsch, le directeur de l’AP-HP, avait déjà lancé un appel l’année dernière pour faire face à la montée des hospitalisations et à la saturation des services.
Quelle réaction du côté des soignants ?
Certains soignants ont fait le choix d’accepter cette prime et de rester travailler le soir de Noël, mais la mesure a rencontré dans son ensemble un maigre succès. Difficile de renoncer à un repos bien mérité pour les fêtes du côté du personnel médical. Certains syndicats dénoncent une déconnexion de la réalité de la part de la direction, d’autres mettent l’accent sur les risques d’épuisement et sur l’impact sur la sécurité des soins provoqué par cette surcharge mentale.
Pour des soignants mis à contribution depuis trop longtemps, une journée de congés semble désormais avoir une valeur bien plus forte que les 200€ bruts proposés par cette mesure.
