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Mis à jour le 01/06/2023

Sommaire

    Prix des carburants : vers une déduction des impôts pour l’indemnité kilométrique ?

    Face à l’augmentation des prix des carburants et à la montée des tensions sociales, le gouvernement se retrouve une nouvelle fois dos au mur. Une nouvelle piste est désormais envisagée : celle des indemnités kilométriques.

    Une situation de crise sans précédent

    La montée des prix de l’essence constitue un point de blocage historique pour la population, très sérieusement surveillé par le gouvernement depuis le déclenchement du mouvement des gilets jaunes en 2018. Considéré par beaucoup comme un poste de dépense indispensable dans la vie quotidienne, le carburant fait l’objet d’une lutte sociale constante. En 2022, le prix moyen du sans plomb 95 s’établit déjà à 1,74€ par litre, suivi de près par le diesel. Des niveaux records.

    Face à cette hausse, le gouvernement a déjà tenté de réagir. Tous les Français gagnant moins de 2000€ bruts par mois ont pu profiter en décembre dernier d’une indemnité inflation débloquée par le gouvernement. 100€ distribués pour faire face à la montée des prix du carburant, mais également de l’électricité et de certaines denrées essentielles. Une compensation jugée insuffisante par beaucoup. Les travailleurs réclament des aides plus ciblées afin de couvrir les dépenses engendrées par le travail.

    De nouvelles pistes envisagées

    La nouvelle piste envisagée par le gouvernement pourrait concerner les frais kilométriques. Déjà évoquée par Bruno Le Maire, la possibilité de déduire les indemnités kilométriques des impôts pour les entreprises pourrait constituer une mesure incitative forte. Une aide qui se voudrait moins systématique et davantage tournée vers ceux qui ne peuvent vraiment pas se passer de leur voiture pour aller travailler.

    Pour l’opposition, il s’agit d’une nouvelle mesure fantôme qui risque de ne pas avoir un réel impact sur le pouvoir d’achat des Français. Moins de 3 millions de français déclarent actuellement leurs frais kilométriques réels en entreprise, et les employeurs ne sont pas toujours ouverts à la discussion.

    Des propositions diverses dans le monde politique

    L’arrivée de l’élection présidentielle provoque un fourmillement d’idée du côté de l’opposition. Plus radical face à l’urgence sociale, Jean-Luc Mélenchon soutient un blocage pur et simple des prix des carburants en 2022.

    Éric Zemmour propose quand à lui de faire payer systématiquement à l’employeur la moitié de frais kilométriques des salariés qui se rendent au travail en voiture. Une piste qui pourrait permettre aux entreprises de bénéficier d’une exonération de charges sociales tout en soulageant financièrement les salariés au quotidien. Si l’idée est jugée intéressante par certains, c’est le caractère obligatoire de cette mesure a du mal à être accepté par les patrons. En pratique, des accords de ce type existent déjà dans les entreprises, négociés avec les partenaires sociaux ou directement avec les salariés concernés.

    Tournée vers l’Europe, Valérie Pécresse souhaite harmoniser les négociations au niveau international, et imagine également une prise en charge plus importante des frais kilométriques par les employeurs. Le caractère obligatoire de cette prise en charge risque d’être considéré de plus en plus sérieusement par les futurs gouvernements.

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