Le 14 janvier dernier, l’assemblée nationale votait la majoration de 2850 € de la dotation matérielle des députés. L’enveloppe passe donc de 18950 € à 21800 € soit une augmentation de 15%.
Cette décision, prise en pleine période de crise sanitaire a fait couler beaucoup d’encre, et a suscité de vives réactions, de la part de certains députés comme de la part de la population.
En effet, dans une période ou de nombreux ménages français sont confrontés à une baisse de revenus et de leur pouvoir d’achat, comment accepter une telle augmentation du budget des élus, déjà très controversé et régulièrement sujet à fraude.
Les députés eux-mêmes ne sont pas d’accord sur la question.
Certains d’entre eux pointent le fait que l’enveloppe est dans la majorité des cas, rarement utilisée à plus de sa moitié en temps normal. De plus cette augmentation de budget est censée couvrir les frais de déplacement, mais comment ces derniers pourraient-ils augmenter en période de confinement ?
La députée LR Marie-Christine Dalloz ne comprend pas : « Les Français, dans l’époque que nous connaissons, ont besoin aussi d’avoir de l’exemplarité, que nous nous imposions une certaine rigueur dans la gestion publique, c’est cela que je dénonce. »
Du coté des députés se prononçant en faveur de cette mesure, on pointe le fait que depuis le début de la crise sanitaire, les envois de courrier ont augmenté, et qu’il faut aussi pourvoir aux besoins de matériel des collaborateurs en télétravail. Marie-Christine Verdier Jouclas (LREM), souligne : « Nous avons augmenté notre utilisation de courriers. De même, cette enveloppe peut être utilisée pour embaucher et payer des collaborateurs. On ne peut pas dire que ce soit indécent. »
Malgré les efforts déployés par l’assemblée Nationale pour réduire les dépenses depuis 2017, celles-ci ont toujours été un sujet délicat à aborder.
