Difficile à contrôler, la fraude aux congés est un problème sérieusement pris en considération par beaucoup d’entreprises. En faisant le tour de l’actualité et des faits divers à l’international, on retrouve en effet quelques perles qui tendent à démontrer l’imagination sans limite de certains employés quand il est question d’éviter de travailler…
Elle simule deux grossesses pour obtenir des congés maternité
C’est une histoire des plus absurdes qui nous vient tout droit des États-Unis. Un stratagème grossier qui aura quand-même fonctionné pendant plusieurs mois. Souhaitant prendre des congés supplémentaires tout en continuant à toucher un salaire complet dans son agence de marketing, cette quarantenaire américaine a décidé d’utiliser la technique du faux ventre afin de convaincre ses employeurs de l’arrivée d’un heureux évènement.
Poussant le mensonge encore plus loin, elle ira même jusqu’à montrer des photos d’un faux bébé après son accouchement, et à s’inventer une relation avec un homme fictif, éveillant ainsi rapidement les suspicions de certains de ses collègues. Tentant le coup une seconde fois l’année suivante, elle sera finalement mise en examen par les autorités pour fausses déclarations médicales et fraude d’identité avérée.
94 employés complices dans une affaire de fraude massive à l’absentéisme
Il aura fallu près de deux ans d’investigations aux enquêteurs de la police de Naples pour parvenir à prouver l’existence d’une fraude organisée au sein de l’hôpital Loreto Mare, en Italie. La machine était relativement bien rodée. Les membres du personnel présents sur site se chargeaient de faire passer les badges de leurs collègues dans les machines de pointage, tandis que les autres pouvaient profiter librement de la vie, visiblement à l’abri de toute forme de responsabilité professionnelle. Cours de tennis, séances de shopping, et même deuxième emploi pour certains.
Les deux personnes interpelées par la police sur site étaient en possession de plus de 20 cartes de pointage. Pris la main dans le sac et accablés par la montagne de preuves fournies par les caméras cachées, les fraudeurs ont été sanctionnés et assignés à résidence par le tribunal de Naples. Travailleurs sociaux, employés administratifs, mais aussi neurologue ou encore gynécologue faisaient tous partie de cette grande fraude organisée. De quoi faire relativiser certains problèmes dans les hôpitaux français.
Il cumule près de 2500 jours d’arrêt maladie en continuant à travailler
Un homme résidant en Isère aurait empoché plusieurs centaines de milliers d’euros depuis 2012, en étant officiellement en arrêt maladie. En se faisant payer au noir, l’individu effectuait de nombreux travaux dans le bâtiment sans jamais déclarer ses missions. Une méthode d’escroquerie bien connue, mais ici poussée à l’extrême. Convoqué devant le tribunal correctionnel de Grenoble, l’escroc s’est vu confisquer de nombreux biens et risque de lourdes sanctions. L’Urssaf déplore un manque à gagner de plus de 200 000€.
Les affaires de fraude à l’arrêt maladie sont courantes en France, et certaines restent difficiles à identifier pour l’employeur. Si ce dernier souhaite s’assurer de la bonne foi de son employé, il peut déclencher une contre-visite médicale.
