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Mis à jour le 06/08/2024

Sommaire

    La tension autour des hausses de salaire

    L’inflation connue entre 2021 et 2024 a été la plus forte enregistrée en 40 ans. Les prix ont grimpé de 4,9 %, en moyenne. Les hausses de salaire deviennent un sujet inévitable pour les équipes RH :  

    Dans le but de favoriser la rétention des collaborateurs ayant vu leur niveau de vie baisser.  

    Afin de proposer une rémunération concurrentielle aux talents afin d’attirer les meilleurs profils.  

    Selon la Banque de France, en 2024, les accords de branches ou d’entreprises ont décidé des hausses de salaire de 3,5 % en moyenne. Ces hausses découlent souvent des majorations des salaires de base induites par les augmentations du SMIC des dernières années. Pour rappel, entre 2022 et le 1er janvier 2024, le salaire minimum français a été révisé six fois.  

    En 2024, les salaires devraient continuer à augmenter, malgré le ralentissement de la hausse des prix. Un contexte à anticiper pour les employeurs.

    Egalité des salaires homme/femme : un combat toujours d'actualité

    À poste égal, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes en France est de 9 %. Pourtant, l’égalité femmes/hommes est un principe constitutionnel.

    La loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a introduit des mesures afin d’atteindre l’objectif constitutionnel  :

    • Les entreprises ne respectant pas l’égalité professionnelle ne peuvent pas accéder aux contrats de commande publique.
    • Les sociétés de plus de 50 salariés doivent disposer d’un plan d’action destiné à instaurer l’égalité salariale femmes/hommes.
    • Le congé parental est réformé pour équilibrer les responsabilités parentales.

    L’égalité salariale est donc toujours un sujet de fond pour les équipes RH en 2024

    La transparence sur les rémunérations au cœur des débats

    La transparence concerne les salaires de chaque collaborateur évidemment, mais surtout la grille salariale ou la politique de fixation des rémunérations, des augmentations ou des primes.

    Ce processus vertueux permet de répondre à une attente forte des salariés. Pour près de 40 % d’entre eux, la transparence salariale permet de limiter les écarts incompréhensibles ou conduit les employeurs à être plus justes. C’est aussi une manière efficace d’améliorer la qualité de vie au travail (QVT), la marque employeur ou d’attirer les talents.

    En 2024, les employeurs doivent se préparer à la future transposition de la directive de l’Union européenne du 10 mai 2023 sur la transparence des rémunérations. Elle sera transposée au droit français d’ici le 7 juin 2026.

    L'utilisation de l'IA pour la paie

    En 2024, l’intelligence artificielle (ou IA) est entrée dans le quotidien des actifs français, notamment grâce à ChatGPT. Elle commence notamment à s’intégrer aux outils digitaux RH. Les gestionnaires de paie sont ainsi prêts de voir optimiser leur processus.

    L’IA permet d’automatiser :

    • L’analyse des données de paie afin d’identifier des erreurs, par exemple.
    • L’envoi de mails, pour répondre aux questions simples des collaborateurs, par exemple.
    • L’extraction des données RH transmises par le SIRH (Système d’information des ressources humaines).
    • La validation des demandes d’absence ou de congé.
    • La déclaration des arrêts de travail.

    À la clé, il y a un gain de temps conséquent pour les équipes RH chargées de la paie. Celles-ci sont uniquement chargées des tâches à haute valeur ajoutée.

    Les changements sociaux sur les salaires depuis le 1er janvier

    Depuis le 1er janvier 2024, des évolutions sont à prendre en compte par les RH sur les rémunérations :

    • Le taux de cotisation patronale de l’AGS (Assurance garantie des salaires) passe de 0,20 % à 0,25 %. Cette augmentation fait suite à la hausse des procédures collectives sur le premier semestre 2024.
    • Les fiches de paie doivent afficher le montant net social.
    • L’aide à l’embauche des alternants de 6 000 € est prolongée pendant toute l’année 2024.
    • La prime de partage de la valeur (PPV) peut être attribuée deux fois (au lieu d’une fois) dans la limite de 3 000 € par an ou 6 000 € sous conditions.

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