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Mis à jour le 01/06/2023

Sommaire

    Dans les hôpitaux, les congés se font rares et l’épuisement s’installe

    Difficile d’imaginer un été serein aux urgences cette année. Les tensions sur les hôpitaux s’accentuent au fil des mois, et la crise sanitaire a laissé des traces sur les soignants. Les services hospitaliers au bord de l’épuisement commencent à avoir du mal à repousser les congés, et le gouvernement est mis sous pression pour trouver des solutions rapides.

    Depuis le début de la pandémie, l’hôpital continue de souffrir

    Confronté à des problèmes systémiques depuis des années, le secteur public hospitalier se retrouve encore une fois avec le même problème sur les bras. Un manque cruel de soignants qui impose une redistribution des rôles et qui impose une pression presque constante sur le personnel. L’accès à certains soins est de plus en plus compliqué et les services sont en tension. Certains ont même déjà commencé à limiter leur activité.

    Déprogrammations d’intervention, retards de prise en charge, fermetures temporaires de services… la pénurie de soignants ne risque pas de s’arranger rapidement. L’été approche, et la question des effectifs en présence au cours des fortes chaleurs refait surface. Sans réelles solutions, les centres hospitaliers ne peuvent qu’observer la vague d’absentéisme qui s’approche. Un absentéisme qui dépasse d’ailleurs presque systématiquement les 10% dans les hôpitaux de France depuis le début d’année. Une situation intenable selon la CGT Santé.

    Des manifestations sont prévues aujourd’hui partout en France

    Une journée d’action et de mobilisation est organisée aujourd’hui, notamment motivée par l’échéance prochaine des élections législatives (le premier tour se déroule le dimanche 12 juin, dans 5 jours). Les soignants sont appelés à descendre dans la rue à l’initiative de différentes organisations syndicales.

    A Paris, la mobilisation s’effectue devant le ministère de la Santé, avec comme revendications une hausse des salaires et des recrutements. Le rendez-vous est fixé à 13h30. Dans d’autres villes comme Brest, Toulouse, Marseille ou encore Grenoble, des initiatives de tailles diverses se forment, cristallisant des tensions ressenties partout en France.

    Le gouvernement réagit… trop tard ?

    Depuis sa nomination à l’Elysée, la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon est fortement sollicitée par les organismes sociaux. Face à l’urgence, ces derniers font pression pour forcer le gouvernement à agir. La mission « flash » lancée et mise en avant par Emmanuel Macron manque de concret selon les syndicats. Des revendications précises ont déjà été émises, notamment une revalorisation du travail de nuit et des week-ends. La problématique du filtrage des accès aux urgences par le 15 refait également surface, les services étant actuellement débordés.

    120 services d’urgence ont déjà commencé à limiter leur activité partout en France. Des décisions d’urgence doivent être officiellement prises début juillet.

    Face aux tensions, certains cherchent aussi à remettre en question le fonctionnement de certains services, afin d’optimiser encore un peu plus les moyens alloués dans un cadre de gestion de crise. Parmi les pistes évoquées, les structures mobiles d’urgence et de réanimation pourraient bientôt se passer des docteurs, comptant dorénavant uniquement sur les infirmiers pour prendre en charge les premiers soins.

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