Comment profiter de ses vacances sans avoir le droit de sortir ? Peut-on réellement parler de repos lorsqu’on parle de congés payés pris pendant ce confinement
Petit rappel sur les congés payés
Apparus dès le début du 20e siècle en Allemagne et à partir de juin 1936 en France, les congés payés sont une innovation sociale majeure dans le code du travail.
Tout salarié a droit chaque année à un congé payé à la charge de l’employeur, chaque mois de travail donnant droit à 2,5 jours. Ceux-ci sont destinés à permettre au salarié de se reposer. Il est impossible de prendre plus de 24 jours de congés en une fois, sauf exceptions.
Congés payés et confinement
Après les amendements parus fin du mois de mars, de plus en plus de salariés sont encouragés à poser leurs congés payés pendant la période de confinement pour alléger le poids financier de la crise du Covid-19 sur leur entreprise.
Je ne vais pas revenir sur les détails, les changements et les assouplissements concernant les congés payés, apportés par les amendements exceptionnels pris en cette période de crise sanitaire dont je vous parle dans mon dernier article
Mais comment parler de repos lorsqu’on n’est pas libre de ses mouvements ? Comment parler de vacances quand le moindre déplacement en dehors de ceux autorisés pendant cet état d’urgence sanitaire est passible d’une forte amende ?
Le repos est loin d’être au rendez-vous pendant un confinement où toute la famille se retrouve enfermée dans peu d’espace, ou quand le niveau de stress est potentiellement haut dans une période aussi particulière.
Travailler toute l’année ouvre le droit d’acquérir des jours de repos, des jours que l’on est censé pouvoir occuper comme bon nous semble. Alors peut-on être d’accord avec ce genre de mesures ?