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Mis à jour le 29/07/2024

Sommaire

    La culture de l'effort : qu'est-ce que c'est ?

    La culture de l’effort en entreprise consiste à valoriser le surinvestissement des salariés. Le fait de tenir un rythme soutenu, prendre des risques pour sa santé, de sacrifier sa vie personnelle est alors loué.

    Certains milieux sont plus soumis à cette façon de penser. C’est le cas, par exemple, des métiers de l’hôtellerie-restauration, de la santé ou du bâtiment.

    Voici quelques exemples de la culture de l’effort au travail :
     

    • Des salariés se vantent d’avoir cumulé plusieurs jours de travail sans dormir.
    • Un collaborateur vient au travail avec une jambe cassée malgré son arrêt de travail.
    • Un employé ne met pas son casque ou ses gants sur un chantier.

     

    Les risques de la culture de l'effort

    Bien sûr, la culture de l’effort a de bons côtés. Elle pousse à se dépasser, essayer jusqu’à y arriver. Néanmoins, lorsqu’elle n’est pas contrebalancée par des notions de QVT (Qualité de vie au travail), elle est délétère. Elle entraîne des risques pour les collaborateurs ou pour l’entreprise.

    En se pliant à des rythmes trop importants ou à des exigences irréalisables, les employés peuvent se blesser physiquement et mentalement. Tendinite, fatigue extrême, accident de la route peuvent survenir. La culture de l’effort peut aussi conduire certains employés au burn-out. Le manque de repos, l’absence de temps pour ses proches ou pour ses loisirs est délétère à moyen terme.

    Pour l’entreprise, la culture de l’effort peut créer une mauvaise dynamique. Les salariés sont sous pression. Ils souffrent de stress. Cela peut accélérer le turn-over et entretenir une mauvaise réputation de la société.

    Les conséquences de la culture de l’effort peuvent parfois conduire l’employeur à ne pas respecter ses obligations sur les temps de travail ou sur la santé des salariés.

     

    Les outils pour atténuer la culture de l'effort

    Dans certaines de vos équipes, la culture de l’entreprise est encore très présente ? Certains outils peuvent être mis en place pour l’atténuer.

    La pédagogie

    Pour limiter les risques de la culture de l’effort, la pédagogie est votre alliée principale. Expliquer les conséquences des rythmes trop soutenus permet de faire appel à l’intelligence des collaborateurs. S’appuyer sur un exemple réel peut donner plus de force au discours de l’employeur.

    Les managers peuvent aussi réaliser des rappels oraux réguliers sur le droit à la déconnexion ou le respect des horaires de travail. Si nécessaire, un mail peut être envoyé à tous les membres de l’équipe pour rappeler les consignes à respecter.

    Il est également possible de distribuer des fascicules ou d’afficher des consignes sur les temps de travail, les horaires ou la préservation de la santé des salariés dans les bureaux.

    L'exemple donné par la direction

    Les membres de la direction donnent l’exemple des pratiques instaurées dans l’entreprise. S’il règne auprès des directeurs une culture de l’effort, celle-ci est automatiquement transmise aux salariés.

    C’est d’abord aux directeurs de prôner l’équilibre vie professionnelle/vie privée, veiller aux horaires réalisés ou de faire respecter les consignes de sécurité.

    La direction peut aussi inciter les collaborateurs à signaler tous les problèmes de sécurité ou de santé pour détecter un risque avant l’accident.

    La formation

    Former les salariés à la sécurité physique ou mentale est le meilleur moyen de faire changer les mentalités. Par exemple, pour des salariés du bâtiment, il est possible d’organiser tous les ans, une formation sur les équipements de sécurité obligatoire.
    Par exemple, un intervenant peut expliquer les risques du travail en hauteur à des employés utilisant régulièrement des échafaudages.

    L’employeur peut s’appuyer sur la gamification des modules de formation pour engager les collaborateurs. Le challenge proposé dans ce type de formation peut intéresser les salariés ayant l’esprit de compétition.

    La restructuration des équipes

    La culture de l’effort peut être entretenue par des salariés expérimentés ou seniors. Si vous souhaitez instaurer une atmosphère de travail plus paisible, vous pouvez envisager de modifier les équipes. Les nouveaux arrivants peuvent alors créer leur propre façon de faire sans être entraînés par les plus anciens. Vous évitez ainsi d’entendre le fameux « c’est le métier qui rentre » en cas de blessure ou de stress intense.

    Les trois points clés à retenir

    • La culture de l’effort entretient la valorisation de rythmes de travail soutenus.
    • Cette façon de penser peut entraîner des risques pour la santé physique et mentale des collaborateurs.
    • Faire preuve de pédagogie, montrer l’exemple ou restructurer les équipes permet d’atténuer cette atmosphère insidieuse

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